De Ludo à Caro

Lu par Philippe

Désolé pour le temps mis à répondre, j’ai eu une panne d’internet pendant plusieurs jours.

Moi aussi, j’aime bien la pâte à tartiner (et même trop des fois) !

D’abord, je vais préciser que je ne suis pas un vrai sportif, dans le sens où, contrairement à des amis, je n’ai pas de manque si je ne vais pas courir, je ne suis pas intéressé particulièrement par faire des pompes ou des abdos, etc. Je les fais parce que ça m’est utile.
Ce que j’adore, c’est la bagarre.
C’est la raison pour laquelle je fais des arts martiaux et des sports de combats depuis que j’ai 10 ans.

Je suis passionné par ça comme un chercheur ; frapper le plus rapidement, le plus puissamment, le plus précisément possible ; éviter d’être touché, se rendre insaisissable, illisible dans ses mouvements, rechercher ce que Nietzsche appelle « le grand style », c’est à dire l’économie de mouvement, l’efficacité optimum de chaque geste, rien pour rien.
Mais ce qui me plaît le plus, c’est la confrontation de ma volonté contre celle d’un autre.
Ce que j’aime vraiment, c’est donc ce qui va être lié à la technique et à la boxe directement.

Ce que je ressens dans les exercices physiques, c’est l’envie d’arriver à la fin. Je peux éventuellement penser fort et même crier quelque choses comme « ça déchire sa mère! »

Je vais donc passer à ceux que j’aime bien :

La corde à sauter
L’un des rares exercices purement physiques que j’aime beaucoup. Plus je sais faire de choses différentes avec, plus je vais vite et plus c’est grisant.

L’exercice du medicine ball
Le medicine ball est, en gros, un ballon de basket alourdi. On peut faire notamment des abdos avec et plein d’autres choses.
Moi, je l’utilise pour augmenter ce qu’on appelle l’explosivité (pour aller vite, la vitesse et la puissance).
Je me mets en garde face à un mur, à 5 ou 6 mètres. J’ai le medicine ball dans une main et je le jette le plus fort et le plus rapidement possible comme si je frappais.
Plus le bruit claque et est fort, plus je suis content.
Là encore, il y a une exaltation, comme avec la corde.

Je ne peux évidemment plus faire ça en ce moment chez moi (je vais à la salle pour le faire), car je perdrais alors l’estime de mes voisins.

Le sac de frappe
L’un de mes moments préférés. Il y a plein de manières différentes de s’entraîner au sac, mais on va chercher à augmenter la puissance, la vitesse, la précision, à varier les niveaux, les techniques,
Ici, c’est le sentiment de toute puissance en frappant aussi fort qu’on veut qui me plaît.

Aujourd’hui j’ai mon chiffon pendu, en attendant de meilleurs jours.
Le shadow boxing

Cela consiste en un combat imaginaire, seul, souvent devant une glace. On voit alors ses défauts que l’on peut corriger.
On y travaille aussi des techniques spécifiques. Pour ma part, je vais écrire des enchaînements que je veux intégrer dans ce que j’appelle ma panoplie et je vais les répéter dans mon shadow pour les perfectionner. Je vais le faire en lien avec mon entrainement au sac. C’est enfin véritablement en combat, que je saurai si ça marche et ce qu’il faut changer.

Aujourd’hui, même si je n’ai plus de glace, les contraintes de mes meubles me poussent à esquiver et à me déplacer dans un espace réduit.

Le combat
L’aboutissement. Tout ça pour ça. C’est le sommet.
On y a peur, on y est excité, on y est concentré à l’extrême.
Pour moi, il y a peu de choses aussi jouissives dans la vie que ce moment.

C’est ce qui me manque le plus.

En résumé, je dirai que mes sentiments sont immatures, puérils. Les petits garçons veulent être les plus forts à la bagarre et chez moi, ça n’a pas évolué.

Ludovic